Airbus : Un pilier aéronautique qui décolle aussi sur la défense
Airbus décolle plus haut que jamais. Carnets pleins, ambitions dans la défense, pari sur l’hydrogène… mais la valorisation reste tendue. Faut-il acheter ou attendre un repli ?
BOURSE


Airbus reste un géant incontesté du secteur aéronautique mondial, symbole de l’excellence européenne et pilier de l’industrie du vieux continent. Derrière ses succès commerciaux dans l’aviation civile, l’entreprise développe aussi un savoir-faire stratégique dans la défense, le spatial et les hélicoptères. En 2025, Airbus apparaît plus que jamais comme un acteur incontournable, mais doit composer avec de nouveaux défis technologiques, économiques et géopolitiques.
Aviation civile : un carnet de commandes colossal, mais des défis industriels
La reprise du trafic aérien mondial après la crise du Covid a propulsé les carnets de commandes d’Airbus à des sommets historiques. L’A320neo reste le best-seller de la maison, représentant la majorité des prises de commandes.
Le carnet global dépasse désormais 8 600 avions, soit plus de huit ans de production.
Les compagnies aériennes se ruent sur des appareils plus sobres pour répondre aux exigences environnementales et à la flambée des coûts du kérosène.
Le segment long-courrier retrouve également des couleurs, avec des commandes massives d’A350 par de grandes compagnies asiatiques et moyen-orientales.
Cependant, la chaîne de production est sous tension. Pénurie de pièces, sous-traitants fragilisés et manque de main-d’œuvre qualifiée freinent la montée en cadence. Airbus vise toujours 75 appareils mensuels pour la famille A320 d’ici 2026, mais le chemin reste semé d’embûches.
Défense et spatial : un relais de croissance stratégique
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Si l’aviation civile constitue le cœur de métier d’Airbus, la division Defence and Space prend une place croissante dans le chiffre d’affaires.
Les budgets militaires européens sont en forte hausse, stimulés par la guerre en Ukraine et le contexte géopolitique tendu.
Airbus est au cœur de projets structurants :
Avions de transport militaire A400M
Drones Eurodrone
Systèmes de satellites d’observation et de communication
Participation au futur avion de combat européen SCAF
Ces activités apportent stabilité et diversification à Airbus. Les marges y sont généralement supérieures à celles de l’aviation civile, même si les cycles de paiement sont plus longs.
Transition énergétique : une ambition crédible mais encore coûteuse
Airbus se positionne comme un acteur-clé de l’aviation décarbonée. Le groupe travaille sur plusieurs fronts :
Optimisation aérodynamique et allègement des structures
Développement de moteurs plus sobres (programme RISE avec Safran)
Avion hydrogène pour horizon 2035
Le programme ZEROe, premier avion commercial à hydrogène, représente un investissement colossal. Airbus estime qu’il faudra plusieurs dizaines de milliards d’euros pour passer du prototype à la production en série. Une partie du financement pourrait venir de subventions européennes.
Résultats financiers solides, mais valorisation exigeante
Pour 2025, Airbus vise un chiffre d’affaires supérieur à 80 milliards d’euros, avec une marge opérationnelle d’environ 11 %. L’entreprise bénéficie d’une solide trésorerie et a repris son programme de dividende ainsi que de rachats d’actions.
Le titre Airbus s’échange sur des niveaux élevés :
PER 2025 proche de 21
Rendement du dividende autour de 1,6 %
Cela traduit la confiance des investisseurs dans le modèle économique, mais laisse peu de marge d’erreur.
Analyse technique : une dynamique haussière qui perdure
Graphiquement, Airbus évolue dans une tendance haussière solide, avec des cours autour de 183 €. Les anciens plafonds situés à 165 € puis 172 € ont été franchis et jouent désormais le rôle de supports potentiels en cas de consolidation.
Les nouvelles résistances se situent autour de 188 € à 190 €, puis un objectif psychologique à 200 €. Tant que le titre se maintient au-dessus de 178 €, la tendance reste haussière à moyen terme.
Conclusion : un champion à conserver en portefeuille
Airbus reste l’une des plus belles histoires industrielles européennes. Sa position dominante, ses relais de croissance dans la défense et son avance technologique en font une valeur cœur de portefeuille. Cependant, la valorisation exigeante appelle à la vigilance. Renforcer sur repli paraît aujourd’hui la meilleure stratégie.