Profits à l'Achat
Découvrez la clé d'une performance durable sur les marchés financiers avec une bonne stratégie d'achat.
Les profits se font à l’achat, pas à la vente : la règle d’or des investisseurs avisés
On croit souvent que le succès en Bourse dépend du moment où l’on vend. Mais en réalité, tout se joue au moment où l’on achète. Cette phrase, devenue presque un mantra chez les grands investisseurs, rappelle une vérité simple : le prix d’entrée détermine plus que tout le rendement futur.
Voici pourquoi cette stratégie, contre-intuitive pour certains, est en fait la clé d’une performance durable.
1. Ce que signifie vraiment « les profits se font à l’achat »
Cette maxime ne dit pas que vendre est sans importance. Elle souligne que votre prix d’achat conditionne la performance totale.
Acheter une action :
À un prix élevé, dans un moment d’euphorie = marge de progression réduite
À un prix bas, dans une période de doute = asymétrie favorable : le risque baisse, le potentiel monte
Exemple :
Si vous achetez Saint-Gobain à 75 €, en haut de cycle, vous devrez attendre des résultats exceptionnels pour espérer une performance intéressante.
Mais si vous entrez à 45 € en période de sous-valorisation cyclique, vous captez la reprise sans avoir besoin de vendre au sommet.
2. L’achat détermine votre marge de sécurité
Un bon prix d’achat est votre filet de sécurité.
Plus vous entrez bas par rapport à la valeur réelle de l’actif, plus vous :
Réduisez le risque de perte
Supportez les imprévus économiques
Bénéficiez pleinement d’un retour à la moyenne
Ce concept est au cœur de l’approche value : acheter moins cher que ce que l’on reçoit, et laisser le temps corriger l’écart.
3. Vendre au sommet ? Une illusion de contrôle
Même les meilleurs gérants échouent à vendre systématiquement au plus haut. Le marché est trop imprévisible. En revanche, le point d’entrée peut être planifié, analysé, rationalisé.
Les outils sont nombreux :
Ratios de valorisation (PER, VE/EBITDA, Price to Book)
Analyse des flux de trésorerie futurs
Étude des cycles sectoriels
Un bon achat est structuré. Une bonne vente est souvent émotionnelle.
4. Exemples historiques : quand le bon timing d’achat fait toute la différence
🏗️ Saint-Gobain (2020)
Pendant le krach Covid, l’action passe sous 30 €. Trois ans plus tard, elle cote 70 €. La croissance des résultats n’explique pas tout : c’est l’entrée à bon prix qui a généré la majorité du rendement.
✈️ Airbus (mars 2020)
Délaissée à cause de la pandémie, cotait à peine 50 €. En 2025, l’action flirte avec les 160 €. La reprise du secteur n’était pas visible immédiatement, mais l’achat en période de peur a payé.
🪙 Bitcoin (2022-2023)
À 16 000 $, le Bitcoin faisait l’objet de critiques massives. Ceux qui ont acheté à ce moment-là, plutôt qu’au sommet de 69 000 $, ont multiplié leur capital par 3 ou 4, même sans viser le “top”.
5. Intégrer cette logique dans sa stratégie
Achetez quand les autres hésitent : les meilleures affaires naissent dans l’incertitude
Évitez les prix “pleins” : un bon actif acheté trop cher reste un mauvais investissement
Faites vos devoirs : analysez la valeur réelle de ce que vous achetez
Utilisez les corrections à votre avantage, sans précipitation
Un bon prix d’entrée ne vous garantit pas un gain immédiat. Mais il vous protège, vous place en position de force, et vous laisse le temps travailler pour vous.
Conclusion
Les grands investisseurs ne jouent pas au devin.
Ils se préparent, attendent la bonne fenêtre d’entrée, et investissent quand le prix est juste.
La vente est l’aboutissement d’un bon achat.
Mais le vrai rendement se verrouille dès l’entrée, pas à la sortie.