Hermès et Kering : Le luxe à la croisée des chemins
Hermès et Kering : luxe éternel ou fin d’un âge d’or ? Hermès brille, Kering doute, la Chine inquiète… faut-il investir dans le luxe français en 2025 ?Analyse complète ici
BOURSE


Le luxe français, longtemps porté par une croissance spectaculaire, connaît en 2025 un moment de vérité. Hermès et Kering, deux géants aux stratégies pourtant très différentes, font face à un marché plus incertain. Entre ralentissement chinois, valorisations élevées et attentes toujours plus fortes des investisseurs, le secteur entre dans une nouvelle ère. Faut-il encore miser sur ces icônes du CAC 40 ?
Hermès : l’exception qui confirme la règle
Hermès continue de déjouer tous les pronostics :
Croissance organique supérieure à 15 % en 2024.
Marges opérationnelles records autour de 43 %, un sommet absolu dans l’industrie.
Une clientèle ultra-haut de gamme insensible aux crises.
Sa force :
Une production intégralement intégrée (savoir-faire artisanal).
Des produits en série limitée, générant rareté et désir.
Un portefeuille stable où les sacs emblématiques (Birkin, Kelly) restent des objets cultes.
Le marché valorise Hermès à un PER 2025 de 45, une prime justifiée selon de nombreux analystes par la rareté du modèle économique.
Kering : reconstruction difficile
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À l’opposé, Kering vit une période tourmentée :
Baisse du chiffre d’affaires sur plusieurs trimestres.
Difficultés majeures chez Gucci, autrefois locomotive du groupe.
Turnover élevé dans les équipes créatives, impactant la cohérence de l’offre.
Pour tenter de se relancer, Kering multiplie les initiatives :
Nomination de nouveaux directeurs artistiques.
Renforcement de la marque Balenciaga après la crise d’image.
Acquisition de la maison Creed pour élargir la présence dans la parfumerie.
Malgré cela, le marché reste sceptique :
PER 2025 autour de 16, bien inférieur à Hermès ou LVMH.
Une valorisation faible qui reflète le besoin urgent de redresser Gucci.
La Chine, talon d’Achille commun
Les deux groupes partagent la même fragilité : la dépendance au marché chinois. Après un rebond post-Covid, la consommation s’essouffle :
Moins de voyages internationaux, impactant le duty-free.
Un consommateur chinois plus attentif à son budget.
Un patriotisme économique grandissant favorisant les marques locales.
Pour Hermès, le choc est moindre grâce à sa clientèle hyper-luxe. Pour Kering, c’est une menace directe sur ses volumes.
Le luxe se tourne vers la durabilité
Les nouvelles générations exigent davantage de transparence :
Hermès mise sur la traçabilité de ses matières premières et la pérennité de ses produits.
Kering développe des plateformes de seconde main et s’engage sur des bilans carbone très stricts.
Le développement durable devient un argument commercial aussi puissant que le prestige des marques.
Conclusion : deux visions du luxe
Hermès reste un actif d’exception, mais cher payé. Kering, plus risqué, pourrait offrir un rebond spectaculaire si Gucci réussit sa mue. Pour l’investisseur, tout dépend de son profil :
Prudence absolue ➔ Hermès à conserver.
Chasseur de valeur ➔ Kering sur repli, dans l’espoir d’un retournement.
Le luxe entre dans une ère plus sélective, où seuls les modèles les plus solides sortiront gagnants.