La BCE baisse ses taux à 2,25 % : les marchés européens se démarquent face à l’immobilisme de la Fed
Tandis que la Fed reste figée, la BCE baisse son taux à 2,25 %. Et si 2025 marquait le retour en force des marchés européens ?
BOURSE


La BCE baisse ses taux à 2,25 % : les marchés européens se démarquent face à l’immobilisme de la Fed
Rubrique : Politique monétaire & Marchés | Avril 2025
La Banque Centrale Européenne (BCE) a de nouveau pris les devants. Dans un climat économique incertain, marqué par une inflation en recul, une croissance molle et des tensions commerciales croissantes entre grandes puissances, l’institution de Francfort a décidé de baisser son taux directeur à 2,25 %. Cette décision confirme l’engagement de la BCE à soutenir l’activité en zone euro, malgré un contexte mondial complexe.
Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, la Réserve fédérale américaine s’apprête à laisser ses taux inchangés à 4,5 %, lors de sa réunion du 7 mai, alors même que les risques de stagflation s’intensifient aux États-Unis.
Une baisse de taux attendue, mais lourde de sens
La décision de la BCE n’est pas une surprise, mais elle envoie un message fort. En choisissant de réduire son taux directeur de 25 points de base pour le ramener à 2,25 %, l’institution confirme que la priorité reste la relance économique dans un environnement de prix plus calmes.
Les derniers chiffres de l’inflation en zone euro montrent une poursuite du ralentissement, avec une inflation globale redescendue à 2,3 % sur un an. Certes, certains prix (notamment alimentaires) restent sous pression, mais le pic d’inflation post-crise énergétique semble bel et bien passé.
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La croissance, elle, reste fragile. En 2024, la zone euro a enregistré une hausse du PIB de seulement 0,7 %. La BCE cherche donc à préserver le peu d’élan conjoncturel, sans pour autant relâcher totalement sa vigilance.
Une politique monétaire divergente de celle de la Fed
Le contraste avec la Réserve fédérale américaine est saisissant. Alors que la BCE adopte une approche plus souple, la Fed conserve un cap résolument restrictif, maintenant son taux directeur à 4,5 %.
Ce choix est dicté par une réalité économique différente : aux États-Unis, la croissance nominale reste plus dynamique, mais l’inflation de second tour persiste, en particulier dans les services. De plus, le pays est confronté à un risque croissant de stagflation, avec une activité industrielle en repli et des tensions salariales persistantes.
Cette divergence de politiques monétaires se reflète directement sur les marchés financiers.
Les marchés européens prennent l’avantage
Depuis le début de l’année, les indices européens affichent une performance plus robuste que leurs homologues américains. Plusieurs éléments expliquent cette dynamique :
La détente monétaire en zone euro améliore les perspectives pour les valeurs cycliques et industrielles,
Le coût du capital baisse pour les entreprises, ce qui favorise l’investissement,
Les tensions budgétaires américaines inquiètent de plus en plus les investisseurs, en quête d’alternatives moins exposées au risque souverain.
Les grandes valeurs européennes, notamment dans le secteur du luxe, de l’énergie et de l’automobile, retrouvent des couleurs. L’euro, quant à lui, bénéficie d’un effet stabilisateur : malgré la baisse des taux, il résiste bien face au dollar, en raison des incertitudes politiques et économiques aux États-Unis.
Quel impact pour les investisseurs ?
Cette nouvelle baisse de taux confirme une tendance de fond : l’Europe revient dans les radars des investisseurs internationaux.
Pour les portefeuilles :
Les obligations européennes de moyen terme (3-5 ans) retrouvent de l’attractivité,
Les actions à dividendes élevés gagnent en visibilité,
La baisse des taux est aussi favorable à l’immobilier coté, aux foncières (SIIC) et aux SCPI.
À l’inverse, les marchés américains doivent composer avec un durcissement durable, un dollar qui pourrait se renforcer à court terme mais peser sur les marges des exportateurs.
Conclusion : deux visions du monde, deux dynamiques de marché
La BCE semble déterminée à accompagner la sortie de crise économique en douceur, même au prix d’une politique accommodante prolongée. À l’inverse, la Fed reste figée par la peur de voir l’inflation repartir.
Résultat : un écart stratégique qui commence à se matérialiser sur les marchés.
Pour les investisseurs, la diversification géographique n’a jamais été aussi pertinente.