Les banques françaises face au ralentissement économique
Les banques françaises entrent dans une nouvelle phase. Taux en baisse, crédits ralentis, coût du risque en hausse… Faut-il rester exposé au secteur bancaire ?
BOURSE


Après une période faste liée à la remontée des taux d’intérêt, les banques françaises entrent en zone de turbulences. Le crédit ralentit, les défaillances d’entreprises augmentent, et les marges d’intérêt semblent avoir atteint un pic. BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole… toutes affichent encore des résultats solides, mais les marchés s’interrogent : faut-il s’attendre à un retournement durable ?
La parenthèse dorée des taux élevés touche à sa fin
Entre 2022 et 2024, les hausses successives des taux par la BCE ont dopé les résultats :
Forte augmentation de la marge nette d’intérêt
Hausse des produits d’exploitation liés aux prêts immobiliers et aux crédits d’équipement
Revalorisation des marges sur les encours à taux variable
Mais depuis le printemps 2025, la tendance s’inverse :
La BCE entame une baisse graduelle des taux, réduisant la rentabilité
Le stock de crédits à taux fixe pèse sur la marge
La concurrence pour capter l’épargne s’intensifie (taux servis plus élevés)
Les moteurs de croissance sous pression
Crédit immobilier en chute libre depuis 2023, et la reprise reste timide malgré la baisse des taux.
Crédit aux entreprises en stagnation, faute de visibilité économique
Marchés financiers prudents, réduisant les commissions en banque de détail et banque privée
Les établissements cherchent à compenser via la diversification : assurance, gestion d’actifs, BFI… mais ces segments sont plus volatils.
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Des niveaux de capital solides, mais attention au coût du risque
Le ratio CET1 moyen dépasse 13 %, ce qui place les banques françaises parmi les mieux capitalisées d’Europe.
Le coût du risque reste faible, mais commence à remonter avec les premières tensions sur les PME.
Les banques ont renforcé leurs provisions, mais un choc économique (hausse du chômage, ralentissement global) pourrait dégrader rapidement les bilans.
En Bourse : des valeurs toujours décotées
BNP Paribas se traite à moins de 7 fois ses bénéfices.
Crédit Agricole affiche un rendement supérieur à 7 %.
Société Générale peine à séduire malgré ses efforts de restructuration.
Les investisseurs restent frileux à l’égard du secteur, jugé trop dépendant du cycle économique et de la politique monétaire.
Conclusion
Les banques françaises abordent une phase plus complexe. Le cycle des taux devient moins favorable, les crédits ralentissent, et le coût du risque remonte. Si la solidité financière reste un atout, les perspectives de croissance sont incertaines. Pour les investisseurs à la recherche de rendement, certaines valeurs restent intéressantes. Mais il faudra être sélectif et prêt à encaisser de la volatilité.