L’inactivité vous coûte 3% par an. Liquidités vs Obligations&Actions : Quel est le placement le plus sûr à long terme ?
Face à des taux d'intérêt élevés et une volatilité accrue des marchés, les investisseurs choisissent de plus en plus de conserver une part importante de leurs portefeuilles en liquidités. Mais cette stratégie est-elle réellement la meilleure sur le long terme ?


Face à des taux d'intérêt élevés et une volatilité accrue des marchés, les investisseurs choisissent de plus en plus de conserver une part importante de leurs portefeuilles en liquidités. Mais cette stratégie est-elle réellement la meilleure sur le long terme ?
"Les liquidités ne se valorisent pas,"
Malgré cette réalité, 61 % des investisseurs considèrent les liquidités comme la classe d'actifs la moins risquée sur une période de dix ans. Cependant, il est crucial d'examiner cette perception plus en détail.


53 % des investisseurs croient que les taux d'intérêt protègent les liquidités de l'inflation et des baisses de marché. Environ six investisseurs sur dix allouent entre 10 et 20 % de leurs portefeuilles aux liquidités.
Cependant, 55 % des investisseurs restent incertains quant à l'orientation de leurs investissements.
Cette aversion à ne pas s'éloigner des liquidités peut coûter cher.
Il est très simple pour un investisseur d’anticiper les hausses de taux des banques centrales. Donc d’améliorer la rentabilité de son cash. Il est en revanche très compliqué de prévoir les baisses de taux et encore moins les proportions.
Cela rend les liquidités assez risquées, car il se peut que, d'ici un an, votre taux d'intérêt sur les liquidités soit beaucoup plus bas."


Les investisseurs lourdement exposés aux liquidités manquent des rendements potentiels offerts par les obligations et les actions. Historiquement, les liquidités ont presque toujours sous-performé par rapport aux obligations et aux actions sur le long terme (période de plus de cinq ans). Les gains sont souvent limités par les taux d'intérêt. En effet, au cours des trois dernières décennies jusqu'en 2023, le S&P 500 a rapporté plus de 1 700 %.
Les prévisions indiquent que les taux d’intérêt des liquidités pourraient chuter au second semestre de 2024. Pendant ce temps, les actions affichent une hausse annuelle moyenne de 8 %. Sur une période de cinq ans, les obligations et les actions américaines surpassent les liquidités de 20 %, et sur dix ans, cet écart grimpe à 60 %.


À long terme, il est très difficile de perdre de l'argent sur un portefeuille bien diversifié. Les probabilités d'obtenir des rendements positifs qui battent les liquidités augmentent avec la durée de l'investissement.
Willem Sels, directeur des investissements mondiaux chez HSBC Global Private Banking and Wealth, conclut : "à long terme, il est très difficile de perdre de l'argent sur un portefeuille bien diversifié. Les probabilités d'avoir des rendements positifs qui surpassent les liquidités s'améliorent de plus en plus à mesure que l'horizon d'investissement s'allonge."


Qu’est-ce qu’une réserve de valeur ? Une bonne réserve de valeur préserve la quantité de biens / services que l’argent peut acheter au fil du temps. Exemple (simplifié) :
- Le prix moyen du #gold en 1920 était de 20,68 $ l’once. Aujourd’hui, il vaut 2 100 $ l’once. Une multiplication par 100.
- Le prix moyen des maisons aux États-Unis en 1920 se situait entre 5 000 $ et 6 000 $. Le prix de vente moyen d’une maison neuve en 2023 était de 492 000 $. Une augmentation de 90 à 100 fois.
Historiquement, après une baisse des taux, les flux entrants sur les actions augmentent. De même, après un pic de restriction financière, les actions européennes ont tendance à augmenter de 15-20% dans les 12 mois suivants.
En réalité, l'inactivité sur le marché et la peur de prendre des décisions coûtent à l'investisseur en moyenne 3 % par an. Pour maximiser les rendements à long terme, il est essentiel de comprendre non seulement les dynamiques du marché, mais aussi notre propre psychologie.
Ainsi, bien que les liquidités puissent sembler un choix sûr à court terme, elles ne sont pas sans risques, surtout dans un contexte de baisse potentielle des taux d'intérêt. Pour optimiser les rendements à long terme, une réévaluation de la répartition des actifs, incluant des obligations et des actions, s'avère nécessaire. Ne laissez pas la peur et l'incertitude guider vos choix d'investissement. Diversifiez, investissez à long terme, et laissez le temps faire fructifier votre portefeuille.
Investir à long terme : quatre mégatendances porteuses
la patience est la clé du succès en matière d’investissement
Comme nous sommes constamment exposés aux actualités à court terme, il est difficile de ne pas s’intéresser aux fluctuations de la bourse. Or, quand on investit, il vaut mieux se détacher du quotidien et aborder l’avenir dans une optique de long terme.
De la même manière, les investisseurs ont tendance à faire preuve d’impatience – autrement dit, tout l’inverse de ce qu’il faut faire si l’on veut tirer parti des mégatendances, car celles-ci évoluent de manière non linéaire. Par exemple, a ses débuts, le thème d’investissement de la voiture autonome a suscité le même engouement que l’IA aujourd’hui, avant d’être délaissé, car même si les fondamentaux sous-jacents demeurent de qualité, le développement de cette technologie et des infrastructures correspondantes prend du temps.
l’impatience a souvent été à l’origine des erreurs, tandis que la patience a souvent porté ses fruits.
1. La révolution de l’IA transformera de nombreux secteurs
L’intelligence artificielle (IA) attire de nombreux investisseurs. Mais alors que les sociétés technologiques sont pour l’instant les principales bénéficiaires des flux d’investissement, les débouchés de l’IA vont bien au-delà des robots conversationnels basés sur les grands modèles de langage comme ChatGPT (IA générative). Il y a en effet fort à parier que les robots pilotés par l’IA deviendront omniprésents – chez soi, dans les usines, les hôpitaux, etc. –, ce qui laisse espérer des retombées économiques considérables ces dix prochaines années dans une multitude de secteurs d’activité.
Par exemple, quand Amazon a commencé à utiliser des robots pour manipuler les articles à expédier, le taux d’erreur était élevé et il fallait jusqu’à deux minutes pour saisir et déposer un article dans un carton. Sept ans plus tard, ce délai est réduit à quelques secondes seulement grâce à son nouveau robot « Sparrow », qui est par ailleurs capable de traiter deux tiers des 100 millions de références habituellement disponibles dans ses entrepôts. D’autres outils basés sur l’IA, comme les drones de livraison et les taxis sans chauffeur, sont aussi à l’essai à travers le monde. Et dans le secteur de la santé, l’IA et la robotique sont associées pour améliorer l’efficacité des interventions chirurgicales et la précision des diagnostics.
La part des robots collaboratifs, jusqu’à présent limitée, augmente rapidement
En résumé, les sociétés technologiques – en particulier dans les secteurs des semi-conducteurs, des infrastructures cloud et des logiciels – sont les premières à avoir été portées par la vague de l’IA sur le plan boursier. Mais d’autres secteurs devraient désormais en profiter. C’est pour cette raison que nous recherchons avant tout les sociétés qui utilisent des robots de pointe pour améliorer l’expérience client, leur efficacité et leur rentabilité.
2. L’innovation médicale va plus loin que les traitements anti-obésité
Outre les médicaments coupe-faim qui font couler beaucoup d’encre depuis quelque temps, les innovations foisonnent dans le secteur de la santé. De nombreux laboratoires mènent en effet une recherche active en vue de mettre au point des thérapies et des technologies permettant de soigner et si possible de guérir les grandes maladies, mais aussi d’améliorer le quotidien des individus.
On observe ainsi des progrès rapides dans le domaine de la thérapie cellulaire, qui consiste à remplacer des cellules défectueuses par des cellules saines afin de restaurer la fonction d’un tissu ou d’un organe. Cette approche est désormais utilisée pour soigner certains cancers du sang, pour lesquels les options thérapeutiques étaient jusqu’alors limitées, et la recherche est en cours pour traiter le diabète, les maladies hépatiques et l’insuffisance cardiaque.
Les nouvelles thérapies géniques sont également source d’opportunités pour de nombreux acteurs de la pharmaceutique et des biotechnologies. Alnylam Pharmaceuticals, par exemple, ouvre de nouvelles perspectives dans les techniques de « silençage génique » comme l’ARNi, qui permet d’inactiver les gènes associés à certaines maladies. Et les avancées réalisées dans les systèmes d’édition génomique, tels que la technique CRISPR, sont particulièrement prometteuses. Dans ce segment, le laboratoire américain Vertex Pharmaceuticals est le tout premier à avoir reçu l’autorisation pour son traitement contre la drépanocytose.
Les importants pipelines des laboratoires pourraient ouvrir une nouvelle ère dans la découverte de médicaments
Précisons toutefois que d’importants obstacles freinent l’adoption à grande échelle de ces technologies, et que certaines innovations se solderont sans doute par un échec. Le secteur de la santé est toutefois dynamique, avec un important potentiel de création de valeur au cours de la décennie à venir.
3. La « remondialisation », une opportunité pour les nouveaux marchés
Il sera judicieux de suivre les mutations du commerce mondial et des chaînes d’approvisionnement ces prochaines années, et de chercher à en tirer parti. La montée des tensions géopolitiques et les problèmes logistiques apparus durant la crise sanitaire ont contraint bien des entreprises à adopter une stratégie « China Plus One », laquelle consiste à réduire leur dépendance logistique à la Chine en délocalisant une partie de leur production dans d’autres pays, comme l’Inde, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine.
Or, cette tendance semble se prolonger. Le Mexique, par exemple, est un bénéficiaire évident du « nearshoring », c’est-à-dire de la tendance des entreprises américaines à rapprocher certains maillons de leurs chaînes de production. Des multinationales telles que Carrier et Kia ont ainsi décidé de s’y implanter pour tirer parti de la main-d’œuvre mexicaine de qualité et bon marché. Ces infrastructures de plusieurs millions de mètres carrés qui emploient plusieurs milliers de personnes rappellent l’industrie chinoise à ses débuts.
La diversification des chaînes d’approvisionnement est une véritable opportunité pour les nouvelles destinations
Nous privilégions les entreprises capables de surfer sur cette tendance, comme les acteurs du bâtiment et les fournisseurs de matériaux de construction, mais aussi les promoteurs immobiliers. Les multinationales capables de faire preuve d’agilité constituent également une opportunité dans cette thématique, car leur capacité à diversifier leur chaîne d’approvisionnement peut leur permettre d’acquérir une longueur d’avance sur des concurrents plus lents.
4. L’innovation dans le monde agricole
Le système alimentaire mondial est lui aussi en pleine mutation : les entreprises du secteur explorent des solutions innovantes pour révolutionner l’agriculture et les industries qui en dépendent. L’agriculture de précision – qui consiste à utiliser des outils de haute technicité pour accroître l’efficacité des cultures – est une tendance porteuse parmi d’autres.
Les producteurs s’appuient ainsi sur des technologies de pointe (apprentissage automatique, géolocalisation, capteurs, etc.) pour prendre des décisions éclairées, directement dans leurs champs. Ceux qui y ont recours ont vu leur productivité bondir de 30 %, grâce à un nombre d’interventions réduit et à des sols de meilleure qualité. Les données en temps réel changent la donne dans le secteur de l’agriculture, et les exploitants se reposent entièrement sur la visualisation pour optimiser leurs processus. L’IA aura également un rôle à jouer pour améliorer l’efficacité des machines agricoles, tant sur le plan environnemental que de la productivité, mais aussi dans d’autres sous-secteurs.
Entre l’innovation semencière, l’agriculture régénératrice ou encore les protéines alternatives, le secteur agricole est en donc pleine transformation. Les investisseurs doivent se montrer patients, mais les évolutions sont prometteuses, avec des opportunités dans différentes filières.











