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L’inflation en 2024 : Une baisse historique, des taux en recul, et des opportunités économiques

L’inflation en France a fortement ralenti en 2024, atteignant une hausse moyenne de 2% sur l’année, selon les chiffres publiés par l’Insee ce mercredi 15 janvier. Ce ralentissement par rapport aux 4,9% de 2023 et aux 5,2% de 2022 marque une étape clé dans la normalisation économique. Cette accalmie pourrait avoir des répercussions majeures sur les taux directeurs de la BCE, les marchés obligataires, le marché immobilier, et même les marchés actions, en redessinant les stratégies des investisseurs.

Une baisse tirée par l’alimentation et les produits manufacturés

L’Insee explique que cette diminution est due à plusieurs facteurs :

Alimentation : Une hausse modérée des prix à +1,4%, contre +11,8% en 2023.

Produits manufacturés : Une relative stabilité des prix, favorisant la consommation.

En parallèle, les prix de l’énergie n’ont progressé que de 2,3% et les services de 2,7%, consolidant ce retour progressif à la normalité.

En décembre, l’augmentation des prix à la consommation a été confirmée à 1,3% sur douze mois, un chiffre stable par rapport à novembre. Cette stabilité renforce l’idée que l’inflation est désormais sous contrôle.

Impact sur les taux : BCE, obligations et crédits immobiliers

Le ralentissement de l’inflation pourrait inciter la BCE à ralentir, voire inverser sa politique de hausse des taux directeurs, amorcée pour freiner l’inflation ces dernières années. Ce changement aurait des répercussions directes sur les taux longs, comme ceux des obligations d’État (OAT), qui pourraient se détendre progressivement.

Pour les ménages, cette évolution est particulièrement intéressante : une baisse des taux des crédits immobiliers rendrait l’accès à la propriété plus attractif, relançant le marché immobilier, actuellement ralenti par les conditions de financement restrictives.

Opportunités pour le marché actions

Avec la baisse des taux directeurs et des taux obligataires, les opérateurs de marché pourraient être amenés à prendre plus de risques pour améliorer leur rendement. Dans un environnement de taux fixes moins attractifs, les actions pourraient redevenir une option privilégiée pour les investisseurs cherchant à optimiser leur performance.

En effet, les bons rendements proposés par les obligations ces dernières années avaient quelque peu détourné les investisseurs du marché actions. Une baisse des taux obligataires pourrait ainsi stimuler les investissements en actions, redynamisant les indices boursiers et les flux vers les marchés financiers.

Une dynamique positive pour 2025

Selon l’Insee, cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une inflation attendue à +1% d’ici juin sur douze mois. Cette accalmie, combinée à un environnement de taux plus favorable, pourrait redessiner le paysage économique et financier, ouvrant la voie à une reprise généralisée de la consommation, de l’investissement, et de la croissance.