Luxe : vers une pause après l’ivresse des sommets ?
Le luxe marque une pause : Chine à la peine, valorisations élevées, croissance en ralentissement. LVMH, Hermès, Kering : faut-il rester, vendre ou renforcer ?
BOURSE


Longtemps porté par une croissance exceptionnelle, le secteur du luxe fait aujourd’hui face à un retour à la réalité. LVMH, Hermès, Kering et leurs concurrents voient leur dynamique ralentir, particulièrement sur le marché chinois. Le contexte macroéconomique et géopolitique pèse, et les valorisations tendues ne laissent plus beaucoup de place à l’enthousiasme.
Faut-il s’inquiéter ou simplement accepter une respiration bienvenue ? Décryptage.
La Chine, le moteur en panne ?
La reprise économique en Chine s’essouffle. Après une réouverture post-Covid spectaculaire en 2023, la consommation peine à rebondir durablement. La confiance des ménages reste fragile, les jeunes souffrent d’un chômage élevé, et les mesures de relance restent ciblées, sans effet massif sur la demande intérieure.
Or, la Chine représente entre 30 et 40 % du chiffre d’affaires du secteur du luxe selon les maisons. Le ralentissement y a donc un impact direct et immédiat sur les ventes, particulièrement dans l’entrée de gamme du luxe.
Des résultats solides… mais décevants
LVMH et Hermès ont publié des chiffres trimestriels encore positifs, mais inférieurs aux attentes. Les croissances organiques ralentissent, les effets devises pèsent, et les marges sont sous pression.
Hermès reste à part, avec une croissance à deux chiffres et une clientèle ultra-haut de gamme fidèle. LVMH et Kering souffrent davantage de la normalisation de la demande.
Les analystes ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance bénéficiaire pour 2025, dans une fourchette de +5 à +8 %, bien en deçà des +15 % observés entre 2020 et 2023.
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Valorisation : des niveaux toujours exigeants
Hermès se traite à un PER de 45
LVMH à un PER de 27
Kering à un PER de 16 mais en pleine restructuration
Ces niveaux impliquent une croissance forte et durable. Or, si le moteur chinois cale, la capacité à surprendre positivement diminue. Pour les investisseurs, le risque de déception s’accroît.
Une pause stratégique
Cela ne signifie pas que le secteur du luxe est condamné. La demande structurelle reste forte à long terme, notamment dans les pays émergents. Les marques conservent un pouvoir d’attraction unique. Mais après une décennie de croissance sans interruption, une pause semble inévitable.
Les investisseurs doivent se montrer plus sélectifs :
Hermès reste une valeur premium à conserver
LVMH pourrait connaître des à-coups
Kering reste spéculatif, en attente de résultats tangibles
Conclusion : du tri, pas du désamour
Le luxe entre dans une phase de consolidation, mais ne disparaît pas des radars. Les porteurs de long terme peuvent conserver, mais sans renforcer pour l’instant. Le moment est venu d’arbitrer et de se recentrer sur les valeurs les plus solides.