Profitez du renouveau du nucléaire : quelles actions acheter ?
Nucléaire : le grand retour. EPR2, SMR, relance mondiale. Orano, Framatome, Cameco : les gagnants du cycle. Une opportunité long terme pour les portefeuilles énergie. L’atome n’a jamais été aussi stratégique.
BOURSE
Longtemps délaissé, le nucléaire revient en force sur la scène énergétique mondiale.
La crise énergétique de 2022, la dépendance persistante au gaz et les impératifs climatiques ont bouleversé les priorités : l’atome redevient un pilier stratégique.
En France comme à l’international, les plans de relance du secteur s’accélèrent, ouvrant des perspectives prometteuses pour les investisseurs.
Mais toutes les valeurs nucléaires ne se valent pas : certaines affichent déjà une forte revalorisation, d’autres restent encore à prix d’appel.
1. Un contexte mondial favorable à l’atome
La relance politique et climatique
La France prévoit la construction de six nouveaux réacteurs EPR2, dont les chantiers débuteront dès 2027.
L’Union européenne a réintégré le nucléaire dans sa taxonomie verte, reconnaissant son rôle dans la transition bas carbone.
Les États-Unis, la Chine et l’Inde multiplient également les projets de petits réacteurs modulaires (SMR).
Des besoins énergétiques colossaux
La demande mondiale d’électricité devrait augmenter de 50 % d’ici 2040.
Or, aucune autre source d’énergie décarbonée ne peut produire autant, aussi régulièrement et à coût maîtrisé.
Une opinion publique en mutation
En Europe, 64 % des citoyens se déclarent désormais favorables au nucléaire, contre seulement 45 % en 2018.
Le contexte géopolitique et climatique a fait passer la peur à la rationalité.
👉 Le nucléaire n’est plus tabou : il est redevenu une opportunité stratégique et financière.
2. Les grands acteurs français à suivre
EDF : le retour du géant
Nationalisée à 100 %, EDF conserve une position dominante dans le redémarrage du parc français.
Sa filiale EDF Énergies Nouvelles joue un rôle clé dans les futurs EPR2 et dans la maintenance du parc existant.
Si l’action n’est plus cotée, l’entreprise reste au cœur de l’écosystème industriel du nucléaire civil.
Orano : le spécialiste du cycle du combustible
Ancienne Areva, Orano gère l’extraction, le retraitement et le recyclage de l’uranium.
Le groupe bénéficie directement de la reprise mondiale de la demande, notamment en Asie.
Une introduction en Bourse d’Orano reste envisagée à moyen terme, ce qui en ferait un futur poids lourd du secteur coté.
Framatome : la technologie française exportable
Filiale d’EDF, Framatome conçoit les réacteurs et systèmes de contrôle pour les centrales.
Présente dans plus de 30 pays, elle profite du regain d’intérêt pour les EPR2 et les SMR.
👉 L’écosystème nucléaire français dispose d’un savoir-faire unique, soutenu par l’État et exportable à l’international.
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3. Les valeurs européennes et internationales à ne pas négliger
Siemens Energy (Allemagne)
Partenaire industriel majeur pour les turbines et composants des réacteurs.
Le redressement de ses marges et le soutien public allemand lui redonnent de la visibilité.
Cameco (Canada)
Numéro 1 mondial de l’extraction d’uranium, profite de la hausse du prix du minerai (+45 % sur un an).
Bénéficie d’une demande structurelle et d’un bilan assaini.
Rolls-Royce (Royaume-Uni)
Pionnier des petits réacteurs modulaires (SMR), un segment qui attire déjà des financements publics et privés massifs.
👉 L’investissement nucléaire ne se limite plus à la France : il s’agit d’un marché mondial en renaissance.
4. Les ETF et fonds thématiques pour diversifier
Global X Uranium ETF (URA) : regroupe les principaux acteurs de la filière (Cameco, Kazatomprom, NexGen Energy).
BNP Paribas Easy Energy & Metals Enhanced ETF : inclut des valeurs liées au nucléaire et aux métaux critiques.
Amundi Energy Transition Fund : un fonds mixte orienté sur les infrastructures bas carbone, dont le nucléaire.
👉 Ces produits permettent une exposition diversifiée, sans prendre de risque de sélection individuelle.
5. Stratégies d’investissement
Profil prudent : exposition indirecte via ETF ou fonds thématiques énergie.
Profil équilibré : panachage entre valeurs industrielles (Siemens, Rolls-Royce) et minières (Cameco).
Profil offensif : ciblage du cœur de la chaîne de valeur (Orano, Framatome, futures IPO du secteur).
Conclusion
La renaissance du nucléaire s’impose comme un pilier de la transition énergétique mondiale.
Les perspectives sont claires : la demande d’énergie explose, les États réinvestissent massivement, et les acteurs industriels se repositionnent.
Pour les investisseurs, c’est le moment de redécouvrir un secteur longtemps boudé, mais désormais incontournable.
Le risque technologique existe toujours, mais la tendance de fond est irréversible : l’atome redevient une valeur d’avenir.
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