Un mystère à 8,6 milliards dollars : l’énigme du Bitcoin et des messages OP_RETURN

80 000 Bitcoin réveillés : enquête sur la plus grande énigme cryptographique de l’histoire

LIFESTYLECRYPTO

7/7/20258 min lire

Un 4 juillet pas comme les autres

Le 4 juillet 2025, alors que les États-Unis fêtaient leur indépendance, un autre événement secouait discrètement un univers bien différent : celui de Bitcoin. Dans un silence aussi spectaculaire qu’inquiétant, 8,6 milliards de dollars en Bitcoin — soit 80 000 BTC — ont été déplacés en une seule journée. Non pas depuis des portefeuilles actifs ou des baleines connues, mais depuis 8 adresses restées totalement dormantes pendant plus de 14 ans.

Jamais, dans l’histoire de Bitcoin, un mouvement de cette ampleur n’avait été observé avec une telle synchronisation. Derrière ce transfert colossal, se cache peut-être le plus grand exploit cryptographique jamais réalisé, ou bien une mise en scène d’une sophistication inédite mêlant art, technologie et stratégie juridique.

Les portefeuilles fossiles : reliques d’une autre époque

Des adresses formatées à l’identique

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Ces 8 portefeuilles ont plusieurs points communs fascinants :

  • Format P2PKH : toutes utilisent l’ancien format Pay-to-PubKey-Hash, prédominant entre 2010 et 2013, avant l’émergence des standards modernes comme SegWit ou Taproot.

  • Montants rigoureusement identiques : chacune contenait précisément 10 000 BTC. Une symétrie troublante, qui laisse entrevoir une origine commune ou une génération automatisée.

  • Silence absolu pendant 14 ans : aucune transaction sortante depuis leur création, ce qui les avait classés par la communauté parmi les « portefeuilles probablement perdus à jamais ».

Pourtant, leur réactivation simultanée révèle un scénario bien plus complexe.

Le paradoxe des portefeuilles dormants

Dans la cryptosphère, un portefeuille inactif depuis une décennie est souvent considéré comme « perdu ». Les clés privées auraient été oubliées, détruites ou perdues. Pourtant, cette affaire démontre que l’absence de mouvement n’implique pas nécessairement l’oubli. Au contraire, elle peut dissimuler une vigilance extrême.

Ces wallets dormants, que l’on croyait fossilisés, se transforment parfois en armes stratégiques. Ils deviennent invisibles aux radars, jusqu’au jour où leur réveil provoque un séisme sur la blockchain.

Et surtout, l’uniformité des montants et des adresses laisse entendre qu’il ne s’agit pas de portefeuilles d’investisseurs isolés, mais d’un stock créé via un processus commun, voire automatisé. Un seul acteur pourrait en détenir le contrôle.

Quand la blockchain devient un tableau de messages

L’élément le plus saisissant de cette opération réside dans quatre messages OP_RETURN enregistrés sur la blockchain quelques instants avant le transfert des 80 000 BTC. Chacun de ces « graffitis numériques » semble appartenir à un script narratif digne d’un film de science-fiction.

① La déclaration de prise de contrôle

LEGAL NOTICE: We have taken possession of this wallet and its contents

C’est un avertissement frontal. L’auteur revendique officiellement la possession des portefeuilles et de leurs fonds. Une démarche à la fois provocante et étrangement formalisée, évoquant une saisie judiciaire.

② L’ultimatum technique

Not abandoned? Prove it by an on-chain transaction using private key by Sept 30

Cette phrase sonne comme un gant jeté au visage. L’auteur met les propriétaires historiques au défi de prouver leur légitimité en signant une transaction on-chain — unique méthode incontestable pour prouver la détention des clés privées.

C’est un test technique autant qu’une menace : soit les anciens détenteurs réagissent avant le 30 septembre, soit ils perdent définitivement leurs fonds.

③ L’officialisation juridique

NOTICE TO OWNER: see salomonbros.com/owner-notice

Cette référence à un site externe ajoute une dimension professionnelle. En consultant la page, on découvre un avis juridique détaillé, exposant une procédure de réclamation et affirmant la légalité de l’appropriation des fonds abandonnés. L’opération n’est plus un simple hack. Elle se présente comme un acte structuré, presque institutionnel.

④ Une signature culturelle mystérieuse

4 8 15 16 23 42

Pour les fans de la série Lost, ces six chiffres sont emblématiques. Dans la série culte, ils apparaissent comme un code obsédant lié à la survie de l’humanité. Le parallèle est frappant : dans Lost, ne pas saisir ces chiffres toutes les 108 minutes menace de catastrophe mondiale. Ici, les chiffres semblent signifier que derrière cette opération se cache bien plus qu’un simple vol.

Encore plus fascinant : l’épisode « Orientation » de Lost, où ces chiffres prennent tout leur sens, a été diffusé le 5 octobre 2005 — date symboliquement choisie par l’entité comme délai final pour réclamer les fonds. Exactement 20 ans jour pour jour avant l’ultimatum de la blockchain. Impossible de croire à une coïncidence.

L’adresse qui dit « fuck »

Au-delà des messages, un détail particulièrement croustillant a attiré l’attention des analystes : une des adresses de destination de ces fonds comporte explicitement la séquence « fuck » dans son identifiant :

bc1qwq5geath93h01nfsrmnwnfuck2f9ypv4ewyl4j

La probabilité de générer par hasard une telle adresse est quasi nulle. Cela exige une puissance de calcul démesurée et l’usage d’algorithmes spécialisés dans la création de vanity addresses. C’est donc un choix délibéré, qui ajoute une couche artistique, provocante… et signe encore plus fermement la patte de l’auteur.

Une démonstration cryptographique… ou une faille exploitée ?

Les secrets du format P2PKH

La grande peur qui plane aujourd’hui sur la communauté est la suivante : et si une faille cryptographique venait enfin d’être exploitée ?

Les portefeuilles P2PKH des années 2010-2011 présentent en effet plusieurs faiblesses potentielles :

  • Mauvaise génération de clés : Certains générateurs de paper wallets de l’époque utilisaient des nombres pseudo-aléatoires peu sûrs.

  • Entropie faible : De nombreux outils de création de clés privées s’appuyaient sur des systèmes ou des algorithmes dont la qualité cryptographique laissait à désirer.

  • Absence de hiérarchie : Contrairement aux portefeuilles modernes HD, chaque adresse est isolée, sans seed commune, ce qui les rend plus vulnérables si le processus de création était biaisé.

Trois scénarios plausibles

Scénario 1 : Générateur défaillant

Certains services populaires comme bitcoinpaperwallet.com ont déjà été impliqués dans des failles liées à des générateurs JavaScript défectueux. Une vulnérabilité exploitée à grande échelle pourrait expliquer la compromission de plusieurs portefeuilles identiques.

Scénario 2 : Entropie prédictible

Si les clés privées ont été créées à partir d’horloges systèmes ou d’algorithmes prévisibles, elles peuvent, en théorie, être retrouvées grâce à une analyse de pattern. Cela exigerait des ressources colossales, mais pas impossibles aujourd’hui.

Scénario 3 : Pattern algorithmique découvert

Une fois une première clé compromise, il serait possible d’en déduire d’autres partageant une structure similaire. Cela expliquerait la symétrie parfaite entre les 8 portefeuilles.

Des précédents troublants

Des incidents similaires ont déjà eu lieu, bien qu’à moindre échelle :

  • Les failles Android en 2013, où des portefeuilles se sont retrouvés exposés.

  • Les brain wallets dont les phrases de récupération étaient trop simples ou trop prévisibles.

Cette affaire serait cependant la première à toucher un volume aussi énorme — 80 000 BTC, soit plus de 8,6 milliards de dollars.

La stratégie juridique : préparer le terrain

Si la dimension technique est fascinante, la mise en scène juridique l’est tout autant. La référence au site Salomon Brothers n’est pas un détail anodin. L’entité semble vouloir inscrire son opération dans un cadre légal :

  • Doctrine de l’abandon : Après 14 ans d’inactivité, des biens peuvent être considérés comme abandonnés dans certains systèmes légaux.

  • Prescription acquisitive (Adverse Possession) : Principe bien connu du droit américain où l’occupation continue et visible d’un bien peut conférer la propriété au bout d’un certain temps.

  • Délai de 90 jours : Traditionnellement utilisé dans des procédures de saisie ou de contestation, ce délai donne un air de légitimité juridique à l’opération.

En somme, l’auteur tente de légaliser son exploit technique en utilisant des concepts de propriété issus du monde physique pour les appliquer à l’univers numérique.

Quelles conséquences pour Bitcoin ?

L’affaire est loin d’être anecdotique. Si elle révèle l’exploitation d’une faille cryptographique, Bitcoin pourrait traverser la plus grave crise de confiance de son histoire.

Les scénarios possibles :

1. Liquidation massive

Si l’entité décide de vendre ces 80 000 BTC, le marché pourrait s’effondrer. Un tel choc de liquidité provoquerait une panique générale.

2. Révélation éducative

Autre hypothèse : l’entité pourrait dévoiler publiquement la faille, offrant à la communauté la possibilité de corriger le tir. Ce serait un acte à la fois philanthropique et stratégique.

3. Hard fork défensif

Dans le pire des cas, la communauté pourrait opter pour un hard fork afin de bloquer les fonds issus de l’exploit. Une décision aussi drastique qu’extrêmement controversée.

4. Status quo

L’entité pourrait conserver les fonds sans les toucher, se contentant de démontrer sa puissance technique et juridique.

Le spectre des portefeuilles de Satoshi

Plus inquiétant encore : si cette faille touche aussi les portefeuilles de Satoshi Nakamoto, c’est 1 million de BTCsupplémentaires qui pourraient potentiellement bouger. Ce serait un cataclysme pour le marché et pour la philosophie même de Bitcoin.

Bien plus qu’un hack : une œuvre d’art cryptographique

Tout dans cette opération respire l’intelligence narrative. L’auteur a mis en scène chaque détail : du 4 juillet, symbole d’indépendance, au délai du 5 octobre, en passant par des références culturelles subtiles et provocantes. Même l’adresse comportant le mot « fuck » semble signifier un pied de nez au système.

Il est possible que nous soyons en présence non seulement du plus grand exploit cryptographique jamais réalisé, mais également de la première œuvre d’art narrative sur blockchain.

Conclusion : une date qui pourrait tout changer

L’échéance du 5 octobre 2025 approche. Ce jour-là, nous saurons peut-être si cette affaire se solde par une vente massive, une révélation technique, ou… un silence durable qui ne fera qu’épaissir le mystère.

Une chose est sûre : le 4 juillet 2025 a marqué un tournant historique pour Bitcoin. Que ce soit un exploit technique ou une performance artistique, cet événement changera durablement la manière dont nous concevons la sécurité, la propriété, et la souveraineté dans l’univers des crypto-actifs.

Car dans l’univers où « le code fait loi », la véritable question est la suivante : qui détient le pouvoir ? Celui qui écrit les règles… ou celui qui sait les contourner ?

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